En ce mercredi matin, 8h30, c’est une enseignante confirmée qui a, cette année, pris le poste de Coordinatrice et de responsable pédagogique à l’école, et qui, le sourire aux lèvres, se livre avec plaisir.

Ce qui anime Delphine dans la vie, c’est la joie, le besoin d’avoir plaisir à faire les choses, que ce soit dans les relations ou dans le travail. Une façon d’être qu’elle accompagne de la citation de Confucius : « Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie »

 

Enseignement et pédagogie Steiner-Waldorf

 

Retracer le chemin qui nous mène à ce que nous faisons, à nos choix de vie, n’est pas chose facile ; Pourtant Delphine reprends son parcours d’une manière claire et authentique. Si elle a approché le monde de l’enseignement, de la transmission, c’est qu’il s’agit d’une véritable vocation. Une vocation qui émergeait déjà dans sa petite enfance : « J’ai toujours voulu être prof ! Chaque fois que je découvrais quelque chose, je voulais l’enseigner. »

Du désir à la concrétisation, la route n’a pas été toujours simple. Lors de ses cours de pré-professionnalisation, elle a réalisé que parfois, faire prof dans certaines écoles, c’était « trier les enfants ». Elle n’a pas adhéré à cette vision de l’éducation et s’en est allée en Angleterre où elle a eu l’occasion d’accompagner une jeune fille au profil un peu particulier. Un jour, elle l’emmène à l’Ecole Steiner de Canterbury en Angleterre et c’est « La découverte », celle qui correspondait à sa propre vision du travail avec les enfants.

Il n’y avait pas à chercher plus loin. Delphine s’inscrit à la formation pour apprendre cette pédagogie en ayant l’impression que c’était un cadeau de la vie. De retour en France, l’école Waldorf de Troyes l’accueille pour son premier poste et lui confie une toute petite classe de 4 enfants. L’année suivante, elle apprend que l’école Waldorf d’Avignon ouvre ses portes et postule. Par manque d’expérience, elle n’est pas retenue. Déception. Elle ira enseigner à l’école Steiner de La Motte. Au printemps 1998, à l’occasion d’une rapprochement familial, elle postule une seconde fois à l’école de Sorgues et n’est toujours pas retenue car le recrutement est exigeant. Delphine est pourtant rappelée au mois de juin, mais quelque peu vexée par le second refus, elle dit non à ce poste qui lui est proposé tardivement. Heureusement, elle suivra les conseil de Mme Dahan à qui elle s’était confiée et qui lui dira la plus juste des formules : « Va où est ton cœur ! ».

C’est de cette manière que Delphine est entrée ici, à l’école de Sorgues et n’en est plus repartie. « Une expérience incroyable ! Je suis restée ici car c’est ici que je me sens à ma place. Quand je pense que lorsque je suis arrivée j’étais la plus jeune enseignante…».

 

L’enfant d’aujourd’hui, l’adulte de demain

 

Et si on lui demande pourquoi la pédagogie Steiner plus qu’une autre, elle explique avec beaucoup de clarté que cette pédagogie donne la possibilité d’amener une attention toute particulière à chaque enfant, de les voir évoluer à leur rythme et surtout de les voir heureux en apprenant. Cela aurait pu être aussi une autre pédagogie alternative, comme la pédagogie Montessori, mais quand même, l’école Steiner lui renvoie l’image qu’elle s’était toujours faite d’un enseignement bon, juste et humain. Et ces qualités sont essentielles quand nous savons que nous avons devant nous, dans la classe, les adultes de demain. Delphine, lucide, sait que les adultes devront être solides. « Nous vivons une époque de grands changements. Il va falloir changer des choses dans la société, dans notre manière de vivre. J’en parlais pas plus tard qu’hier au soir avec l’un de mes fils. »

Selon elle, il y a de gros enjeux à transmettre certaines valeurs et capacités à ces adultes de demain comme cultiver son esprit d’initiative, amener un regard différent sur la société qui ne suive pas forcément le seul modèle de la société de consommation, consommer autrement, soutenir la solidarité. Être dans ce système pédagogique œuvre à trouver un bon équilibre. Les anciens élèves de l’école sont des individus très entreprenants, ils agissent et veulent faire bouger les choses. « Ça confirme que nous sommes sur la bonne voie pour faire des adultes libres et entreprenants »

Aujourd’hui, Delphine a intégré le poste de Coordinatrice pédagogique à temps plein car le besoin pour l’école était indéniable et son expérience va largement être mise à profit.

 

En dehors de l’école

 

En dehors de l’école, Delphine est une grande lectrice. De ses lectures elle confie : « Je lis beaucoup. J’adore les romans policiers et parfois même les polars un peu noirs ». Oui oui, les pédagogues sont aussi des êtres avec leurs petits pêchers-mignons ! Quant au lieu qui la ressource et qui la fait se sentir bien, Delphine nous parle avec passion de l’Île d’Oléron, pour son côté sauvage et préservé, touristique certes mais où la nature est grandement présente. «  C’est un lieu que j’envisage peut-être pour ma retraite, un lieu où je me verrai bien vivre pour cette nouvelle partie de ma vie, quand le moment sera venu. »

Le portrait de Delphine a été réalisé par Cécile COSTA (Âme Plume), Maman d’élève, Biographe familiale, Biographe hospitalière, et Animatrice d’ateliers d’écriture sur le récit de soi – www.ameplume.fr

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